The World Is Not Enough… Ou pourquoi l’anglais s’est imposé comme un incontournable sur la scène internationale

Publié le 19 mars 2023

 

 

Qu’ont en commun l’Inde, l’Afrique du Sud, la Jamaïque, les Philippines, Malte et la Papouasie-Nouvelle-Guinée ? La météo ? Pas vraiment. Le PIB ? Encore moins. Le système politique ? Pas tout à fait. On vous donne un indice : mêlant racines latines et germaniques, il s’est imposé à travers l’Histoire comme la langue officielle de nombreuses nations sous l’impulsion de l’empire britannique. Vous avez trouvé ? L’anglais, of course ! Aujourd’hui, ce sont plus de 60 pays qui l’utilisent comme (l’une de leurs) langue(s) officielle(s) ou langue de facto, avec pas moins de 375 millions de native speakers…

 

L’anglais, un must dans un monde globalisé

 

L’utilité de l’anglais dans un monde globalisé n’est plus à démontrer : langue de l’industrie culturelle par excellence, présente sur les cinq continents, elle règne en maître sur de nombreux secteurs artistiques, de la musique au cinéma en passant par les séries télévisées… Mais la langue de Shakespeare, c’est aussi celle du commerce international, de la finance, du tourisme, de la navigation aérienne et maritime, ainsi que de nombreuses publications scientifiques. Sa place au soleil dans le monde professionnel n’a dès lors rien d’étonnant, à l’heure où tant d’entreprises travaillent avec l’étranger ou font partie de grandes multinationales. Maîtriser l’anglais ou l’art d’accroître son employabilité et d’élargir ses opportunités d’affaires !

 

L’anglais, c’est encore la 3e langue la plus parlée au monde, juste derrière le mandarin et l’espagnol. Avec plus d’1,5 milliard de locuteurs à son actif (native ou pas), il jette des ponts entre les cultures en permettant à un Chinois et à un Sénégalais d’échanger dans une langue commune. Last but not least : à l’ère d’internet, une grande majorité (80 % pour être exact) des données disponibles sur la toile le sont en anglais. Excusez du peu… N’en déplaise aux fervents défenseurs et amoureux du français, l’anglais a encore de beaux jours devant lui sur la scène internationale…

 

Les dessous d’une success story

 

Le succès était pourtant prévisible. À l’origine, une invasion britannique imposant l’anglais comme première ou deuxième langue officielle dans ses colonies : les États-Unis, le Canada, l’Inde ou encore l’Australie. Toutefois, si ces ambitions impériales permettent de mieux comprendre la couverture géographique assez large de l’anglais, la géopolitique ne peut suffire à elle seule à expliquer la popularité pérenne d’une langue au sein d’un peuple, surtout quand celle-ci se voit imposée par un envahisseur étranger. L’explication d’un tel succès est donc à chercher ailleurs, dans des raisons plus linguistiques sans doute.

 

Doté de racines germaniques et latines, l’anglais avait dès le départ tout pour plaire : les langues romanes, telles que le français, l’italien, l’espagnol, le roumain… y trouvent ainsi pléthore de mots comparables car partageant des racines latines communes. Un verbe tel que to tolerate sera ainsi facilement assimilé par les peuples latins (tolérer en français, tolerar en espagnol, tollerare en italien ou encore tolera en roumain). Néerlandophones et germanophones ne sont pas pour autant en reste. Et de puiser en anglais d’autres mots, cette fois dérivés de racines germaniques. Ainsi en est-il du mot water, proche de son homologue allemand wasser et faux jumeau de son équivalent néerlandophone water. L’anglais rassemble en permettant à beaucoup d’autres langues d’y retrouver des racines communes, gages d’un apprentissage facilité !

 

 

C’est encore l’incroyable plasticité de la langue qui explique sa popularité mondiale. Contrairement au français, rigide, codifié et maintes fois réformé par une Académie souvent difficile à suivre (to say the least…), l’anglais est connu pour son extrême perméabilité et flexibilité quand il s’agit d’inventer ou d’emprunter de nouveaux mots. Un exemple extrait d’une célèbre émission de téléréalité américaine (rassurez-vous, nos références culturelles ne sont en rien révélatrices du sérieux de notre propos 😉) permet d’illustrer l’extrême plasticité des anglophones quand il s’agit de créer de nouveaux termes. Et d’entendre la phrase suivante dans la bouche d’une protagoniste : « I am a do-it-yourselver ». En ajoutant simplement le suffixe -er à l’expression do it yourself, l’anglais brille par sa flexibilité. L’idée est limpide ; la formule, d’une simplicité désarmante.

 

Enseigné dans plus de 118 pays, l’anglais regorge de mots identiques mais assurant pourtant des fonctions grammaticales variées. Ainsi en est-il des mots walkcookjump… utilisés tantôt comme substantifs, tantôt comme verbes. On pourrait encore citer l’absence de genre, une conjugaison simplifiée à l’extrême, des adjectifs invariables, une orthographe accessible… Piece of cake, l’apprentissage de l’anglais ? Pas si sûr… Disons simplement qu’il présente – malgré ses complexités propres – de nombreuses facilités pour qui souhaite dans un premier temps se faire comprendre par Elizabeth II.

 

Around the world, around the world… ♪

 

La flexibilité de l’anglais ne pouvait pas mieux convenir pour une langue amenée à se frotter à diverses cultures et nations. Une langue appelée, peut-être plus que la moyenne, à évoluer au gré de ses nombreux locuteurs, qu’ils soient native speakers ou non. À moins que cette incroyable plasticité ne soit le fruit de ses innombrables utilisateurs… Quoi qu’il en soit, la richesse de l’anglais n’a d’égal que l’étendue des individus qui le pratiquent. Accents, vocabulaire, grammaire… l’anglais s’adapte et se transforme, de région en région. Unique et commun à la fois.

 

C’est pourquoi, les éditions Van In ont développé une méthode d’anglais – Jelly – couvrant pas moins de 4 zones géographiques sur les 4 années du secondaire : l’Angleterre ouvre le bal dans Jelly 1, suivi par la Grande-Bretagne dans Jelly 2 ; direction les États-Unis ensuite avec Jelly 3, avant de partir à la conquête du reste du monde dans Jelly 4. Rien que ça… Quant à notre méthode Jump!, spécifique à l’enseignement qualifiant pour les 3e et 4e années, c’est au pays de l’oncle Sam que nous avons posé nos valises en suivant des étudiants américains. Pour que l’apprentissage soit toujours à l’image de cette langue cosmopolite : riche et multiple…

 

Psst : curieux/curieuse de savoir comment les autres pays se débrouillent dans l’apprentissage de l’anglais ? Vous souhaitez découvrir leurs bonnes pratiques dans ce domaine ? Cliquez ici et consultez le paragraphe « Quels sont les bons élèves et quels sont les bonnets d’âne ? », en bas de page. Vous le verrez : occupant la première place du podium européen, la Belgique n’a franchement pas à rougir de ses performances linguistiques. Aussi, chère enseignante, cher enseignant, laissez-nous vous féliciter : nice job !

 

Sources

Pourquoi l’anglais n’est pas aussi simple que vous le pensiez

https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_pays_ayant_l%27anglais_pour_langue_officielle

https://www.mosalingua.com/blog/2017/04/19/pays-parlant-anglais-dans-le-monde

https://vraiesecolesdelangues.com/blog/actualites/langue-anglaise-place-dans-le-monde

L’anglais : devenu indispensable dans le milieu professionnel

https://www.clicsherbrooke.com/blogue/les-avantages-de-parler-anglais-dans-le-monde-des-affaires

https://www.ef.fr/blog/language/importance-apprentissage-anglais/